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Le SPW Mobilité-Infrastructures (SPW-MI), la Société Publique de Gestion de l'Eau (SPGE) et la Société Wallonne des Eaux (SWDE), ce sont au minimum 750 millions € investis chaque année au service des citoyens wallons que ce soit dans le transport des personnes et des marchandises, la collecte des eaux usées et leur traitement, la protection des masses d'eau, la production et la distribution d'eau potable et toutes les infrastructures qui y sont liées.
Or, il n'y a pas un chantier sur une route ou un pont qui n'impacte pas à un moment une conduite de collecte d'égouts ou une canalisation d'eau. Ou le contraire bien entendu! Il y a donc une grande interdépendance et des interactions quotidiennes entre les projets et les travaux des uns et des autres. Une mauvaise coordination, un mauvais échange de données et ce sont parfois des mois voire des années de retard qui s'accumulent, au détriment des usagers.
Eric Willame, Directeur Général du SPW-MI et Eric Van Sevenant, Président des Comités de Direction de la SWDE et de la SPGE ont donc d'emblée souligné ensemble l'intérêt d'une meilleure concertation, pour optimiser le délai qui sépare la conception d'un projet et sa réalisation et contribuer ainsi à la création de valeur en Wallonie.
De l'huile dans les rouages :
L'utopie voudrait par exemple que chaque chantier programmé pour un remplacement de conduite ou l'installation de nouvelles canalisation se fasse en même temps que la rénovation de la voirie concernée par ces travaux dans le cadre d'un chantier conjoint. La réalité est évidemment toute autre: chaque service répond à ses propres contraintes, budgétaire et techniques, et n'est pas confronté aux mêmes urgences.
Il faut donc composer au quotidien et les grains de sable pouvant se glisser dans la mécaniques sont nombreux
Des travaux ne respectant pas certaines règles, des autorisations qui tardent, des informations qui n'arrivent pas, des données qui manquent pour évaluer correctement la faisabilité d'un projet et qui engendrent des retards supplémentaires, des procédures interprétées différemment, etc...etc... : exemples concrets à l'appui, les participants on pu partager toute les difficultés rencontrées par chacun au quotidien et qui peuvent au final créer des blocages, de l'incompréhension et du mécontentement.
Des premiers échanges qui en suivirent, il apparaît qu'aucune de ces difficultés ne semble insurmontable. Des groupes de travail vont bientôt être mis en place pour trouver identifier les pistes d'amélioration dans les domaines suivants :
- Partager les bonnes pratiques pour l'utilisation de l'outil POWALCO (base de données partagées nécessaires pour l'obtention de permis)
- Partager les bonnes pratiques pour respecter la législation QUALIROUTE
- Une réunion annuelle de coordination des prévisions de chantiers.
- Des tables rondes par zones territoriales pour établir le relevé des problèmes, identifier les causes et proposer des solutions
Les premières conclusions des échanges furent de souligner, d'une part, l'utilité de se mettre dans la "peau de l'autre" afin de mieux évaluer ses contraintes, d'autre part l'importance de rester à l'écoute les uns et les autres.