Le contrat de captage

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Le Contrat captage est un engagement qui a pour objectif de préserver ou de restaurer la qualité de l'eau sur une zone de captage d'eau potabilisable. Une fois signé, il scelle les accords conclus entre les acteurs de terrain et les partenaires. Chacun s'engage alors à mettre en œuvre un plan d'actions bénéfiques à la protection des ressources en eau.

Le plan d'actions est établi en concertation avec toutes les parties prenantes, qui partagent le diagnostic, les enjeux, les défis et les solutions. Chaque Contrat captage est un projet de territoire, à l'échelle d'une zone définie par le diagnostic. Il est donc spécifique aux enjeux du territoire et aux pressions anthropiques exercées dans la zone.

Ce projet s'inscrit dans la mission de protection des prises d'eau potabilisables de la Société Publique de Gestion de l'Eau (SPGE). Elle exerce ce rôle en collaboration avec les producteurs d'eau. Depuis 2019, 47 Contrats de ce type ont vu le jour à l'échelle du territoire wallon. En tout, 524 agriculteurs sont engagés dans la démarche. Cela représente 10 200 hectares à utilisation agricole.

Concrètement, un contrat captage est une démarche participative qui vise à préserver voire améliorer la qualité de l'eau d'un captage en fédérant les acteurs autour d'un plan d'actions concerté tenant compte des spécificités du territoire concerné.

Je protège Je Partage

La Belgique est l'un des pays du monde les plus densément peuplés. La présence et l'activité humaine exercent une pression sur l'environnement. Il est indéniable qu'en plus d'être essentielle à la vie, l'eau est également indispensable à l'industrie, à l'agriculture, au tourisme, à la navigation, à la production d'énergie... Elle constitue un élément indissociable de nos activités économiques et de loisirs. La protection de l'eau est donc l'affaire de tous. Elle doit s'envisager de manière globale.

En Wallonie, 80% de l'eau potable provient des nappes phréatiques. En considérant que l'essentiel de nos réserves d'eau potable sont stockées sous nos pieds, il est dès lors utile de s'intéresser aux activités exercées à la surface pour comprendre comment ces dernières impactent notre ressource en eau. Le monitoring opéré par le Service Public de Wallonie (SPW), dans le cadre de la Directive Cadre Eau (DCE), révèle que 13 masses d'eau souterraine sur les 34 présentes sur le territoire wallon affichent un mauvais état chimique. Celui-ci se traduit principalement par la présence, en excès, de nitrate et/ou de pesticides.

Même si ces contaminations sont essentiellement d'origine agricole, il ne serait pas correct de les attribuer à un défaut de gestion volontaire de la part des agriculteurs. En réalité, il s'agit d'une pollution qualifiée de diffuse, soit issue d'une pression exercée dans l'espace et dans le temps. Le territoire wallon est occupé à plus de 40% par l'activité agricole, que ce soit pour des cultures ou pour le pâturage du bétail. De plus, d'autres secteurs sont impliqués dans ces pollutions diffuses. Les eaux usées domestiques ainsi que certaines activités industrielles peuvent également impacter la qualité des eaux souterraines. La gestion de ces pollutions diffuses n'est pas aisée, puisqu'elle dépend principalement de l'action de chacun mais aussi de la prédisposition de la nappe à la contamination.